Pas si capot que ça…..

Notre pays compte de nombreux kilomètres de berges qui, j’en suis certain, sont encore pour certains vierges.

Discrètement, lors de vos promenades dominicales en famille, prenez soin de scruter les environs de vos balades. Vous verrez à un moment ou à un autre un plan d’eau, un lac, une rivière, un canal. Ces endroits sont à éplucher minutieusement et avec la plus grande attention pour déceler la présence de carpes.




C’est un peu ce qui nous est arrivé, Carpo et moi lors d’une balade en semaine. Nous avons airé ici et là, quand devant nos yeux, un vieux canal, fréquenté par des pêcheurs au coup. C’est certain, c’est cet endroit qui accueillera nos lignes. Aucune trace, aucun signe et pourtant, nous croyons en ce lieu. L’endroit est trop beau et nous apprendra, c’est certain, des choses que nous ignorons encore sur notre pêche.




La pression monte petit à petit, nous ne ferons pas une journée sans nous rencontrer et sans parler de la stratégie d’approche d’un poste que nous estimons « spod ». Il ne reste plus que quelques jours avant le départ. Mercredi déjà, alors que notre sortie est prévue vendredi, vous vous en doutez, nous avons commencé la journée par….une tasse de café, comme nous en avons l’habitude Sébastien et moi lorsqu’il arrive à la maison. Au programme de la matinée, rien de bien exceptionnel nous allons nous la rouler, pour des carpistes que nous sommes, quoi de plus naturel !!! Etre deux rend la tâche plus agréable et nous donne encore plus de pression avant la journée fatidique. Un grand soin est apporté lors de l’élaboration du mixe maison et dans le dosage de nos arômes. L’huile essentielle fera partie de notre composition.

Montage, une grande classique.

L’endroit que nous pêcherons n’est pas des plus encombrés, j’ai donc décidé pour cette session de jour de commencer par des montages fluoro de la marque du petit renard. Il me donne entière satisfaction et m’ont permis de sortir en grand lac quelques poissons des plus combatifs. Mes hameçons, des numéros 6. Cet endroit n’étant pas surpêché, je ne m’attarderai, dans un premier temps, pas sur des présentations trop délicates. Boule de 14, normale. Sur ma deuxième canne, quelques graines, comme je vous l’ai dit, cet endroit est fortement fréquenté par des pêcheurs de blanc et il serait à mon sens fortuit de se priver de ces appâts.

Le jeudi sera consacré à la finalité, c'est-à-dire au chargement du matériel et à la coordination de l’heure de départ qui sera nul doute très tôt le matin. Quand il s’agit de faire lever Seba le matin très tôt et que c’est pour la pêche, aucun problème. Il a même tendance à arriver une demi heure plus tôt c’est pourquoi (et il ne le sait pas encore) je rajouterai cette demi de l’heure que je voudrais qu’il arrive.

Je reprendrai ce texte où je l’ai laissé dès notre retour pour vous conter ce qui aura été quoi qu’il arrive, un grand moment de pêche.

J’étais presque prêt lorsqu’il est arrivé à la maison, l’humeur est relativement bonne, même s’il n’a pas la tête des grands jours. Le déplacement et d’une centaine de kilomètres, nous devrions arriver vers 6heures sur place, ce qui fut le cas. Le temps de sortir le thermo, de remplir nos tasses, et nous voilà déjà à la recherche d’indice ou de signes qui pourraient dévoiler la présence de carpe dans le coin.
Malheureusement, pas un saut, le calme plat !


Nous décidons donc de nous installer sur la rive droite, la rive la plus sauvage et la plus boisée. Matériel au point et presque en place quand, juste avant de lancer, un carpeau vient nous saluer de ses deux sauts rebelles. Nul doute, il y a des carpes dans ce bief.

Le froid est omniprésent et malheureusement nous ne profiterons pas du soleil le matin, notre café nous tiendra compagnie mais pas très longtemps, à 10 heures le thermo est vide.

Pas une touche, plus un saut, alors que nous sommes à la recherche du poisson bonus. Il est 12 heures et une appréhension nous souffle dans l’oreille qu’il serait judicieux de déménager. Mais vers quel endroit ? La Sambre.

En moins de 15 minutes, le matériel est replié et embarqué dans la voiture, nous estimons à 1 heures de route le trajet à accomplir, arrivé sur place, même scénario que sur le vieux canal, pas un mouvement, pas un saut pas un copeck !

Alors c’est vers l’inconnu que nous essayons de poser nos lignes sur des « spods » incontestables.
Exposé au courant d’air, nous décidons de nous installer dans la voiture, tout à coup, un bip nous alarme et nous sort de notre léthargie légère. C’est sur une des cannes de Sébastien, il ferre, sec, quand tout à coup, il constate qu’un canard était allé chercher sa bouillette. L’hameçon numéro 6 est bien piqué dans son bec, nous essayons tant bien que mal de le décrocher mais hélas sans succès. Il faut donc couper le bas de ligne. Quand tout à coup, comme par enchantement, le crochet se défait et reste dans l’épuisette pendant que notre hôte de ce jour quitte les lieux. Les voilà tous calmés pour un moment, la ligne est replacée et ne sera plus dérangée jusqu’à la fin de journée, même pas par un poisson.


la danse des canards



Une moralité s’impose sur cette sortie de fin de saison, nous avons essayé un nouvel endroit, inconnu et pour lequel il n’a été possible de relever que quelques renseignements non suffisants pour garantir la plus grande probabilité de prise. L’eau était encore relativement chaude pour la saison, le manque d’activité n’est pas à comprendre. Les poissons bonus portent bien leur nom et commencent à le mériter de plus en plus dans cette fin de saison qui s’annonce à grand pas.

Sebastien et moi avons cependant passé une très agréable journée. Au fait, si j’avais plus de temps, je ne sais pas en ce qui le concerne mais moi, j’en ferais bien mon équipier !

Pour cette sortie, qui restera un souvenir vous vous doutez un peu pourquoi, ce sera, la danse des canards ;-)

Publié par Olivier le 12-11-2003
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