Cela fait depuis l’arrêt de mon travail que je scrute la météo pour planifier ma première session de l’année. Semaine après semaine je regarde mais rien ne bouge les températures sont toujours aussi froides pour le moment pas question d’aller au charbon pour rien. Puis un lundi je vois que la météo annonce un gros redoux puisque les températures passent du négatif au positif !!!! C’est bon ma session est programmée départ mercredi 07 janvier.

La voiture est remplie vers 10h en ce mercredi matin (pas la peine de partir à l’aube puisque la pression de pêche constante fait que le poisson se fait prendre de nuit.) J’arrive sur le lac 45 minutes après et je passe un p’tit coup de fil à Gérard pour pouvoir prendre ma carte 2004.

Voilà c’est bon le bateau est chargé il est 11h30, je commence d’abord par me mettre au milieu du bras sud pour voir le fond du sud et l’entrée verdict personne au fond personne à l’entrée….

Je me « tâte » faut-il prendre le risque de ne faire qu’un seul poisson mais le peson risque de s’en souvenir ou alors « assurer » en montant dans le fond du nord ? Et là je me dit que j’ai le temps de faire un big fish mieux vaut assurer pour la première, donc je prends la direction du grand pont.

Me voilà au grand pont je prends mes jumelles et regarde l’entrée de l’ouest Kevin Ellis, l’esclapiere, le grand pont est pris. Arrivée sous le pont je regarde le bras nord les falaises, les premières pointes sont prises mais la table ne me semble pas occupée. OK ça sera la table sinon rien !!!

En voyant que les falaises et les pointes en face sont prises d’assaut, cela me réconforte dans mon choix, puis au fur et a mesure je me prends à rêver d’un poste de limite de barrage libre… mais le rêve dure qu’un temps, les deux postes sont pris. Donc je me pose à la table. Montage du parapluie sur les rochers pour être à coté des cannes, pas question de louper ne serait-ce qu’une tirée !!! Une fois les cannes montées, je commence à sonder le poste, de plus c’est aussi la première sortie pour mon nouvel écho sondeur.

Première constatation les souches sont présentes dans le secteur ! Ne chercher pas haut-fond et autre car c’est une pente constante jusqu'à environ 40 mètres de profondeur. Je pêcherai pour cette première nuit entre 2 mètres une petite cassure en bordure et 20M en pleine eau.

La nuit tombe peu à peu, et laisse les couleurs d’hiver prendre place

Cette première nuit ne sera pas productive à part quelques bips retour dûs certainement aux copines à Gauthier (les brèmes). Aucun saut n’a été perceptible, et il ne me semble pas avoir entendu de déroule chez mes voisins directs… les premiers doutes arrivent mais bon, sachant que j’ai pêché des zones profondes peut-être est-ce la réponse à mon capot de cette nuit.

Je laisse les cannes pêcher quand même jusqu’à midi au cas où une caille se serait perdue sur le chemin du retour… lol. Me revoilà sur mon bateau regardant de près mon écran pour trouver un plateau ou une marche comprise entre 3 et 10 mètres. Je trouverais mon bonheur et mettrai toutes mes lignes dans cette fourchette de profondeur. Vers 23h un bruit bizarre se fait entendre tiens donc ??? La pluie fait son apparition ce qui me rend encore plus confiant. Elle cessera vers 1h du matin pour laisser place à un vent de sud ouest assez fort. Vers 4h du matin le bruit tant désiré arrive mais ce n’est pas une, mais trois cannes qui déroulent en même temps !!!! DU BONHEUR !!!! Jusqu’au moment où j’ouvre le parapluie et m’aperçois que c’est un bateau qui est venu s’échouer sur mes bannières… arffff !! Je pousse le bateau et espère que les lignes n’ont pas bougé au fond.

Au petit matin je m’aperçois que l’invité de cette nuit n’est plus là, il a dû repartir faire le « bonheur » d’un autre. Le vent se fait un peu plus violent avec le lever du jour et se calmera vers 10h.

A cet instant je me pose la question : faut-il bouger ? Ou alors espérer que le poisson se mette à bouger de cette maudite réserve ? » Après réflexion je me dis qu’avec le vent, la pluie et le redoux j’ai peut-être plus de chance de prendre du poisson ici qu’ailleurs. Je refais mes montages, replace les lignes. Mais vers 17H le soleil se couche et laisse place au vent se montrant un peu plus violent. Il arrive en rafale sur la pointe où je me trouve je l’entends tourner au-dessus du parapluie.

Au bout de 2H le mini Carpo est déjà tombé 3 fois et le vent se fait un peu plus violent encore… Je prends la décision de remballer les cannes pour pouvoir dormir un peu cette nuit car les deux précédentes je faisais une moyenne de 4H de sommeil par nuit. La pêche s’arrêtera là pour moi. Au petit matin je rencontre un pêcheur de Lorraine qui était placé sur les petites falaises à côté des bouées de la réserve.

Il m’apprendra qu’il a touché du poisson régulièrement et aussi que ses voisins directs ne prenaient pas de poisson. Je lui pose la question de savoir si il ne bloquait pas la sortie des poissons de la réserve car pour que les postes juste à coté ne produisent pas ??? Il restera silencieux à cette question. Ce qui est sûr c’est que moi aussi je dois quitter le lac et que les hollandais qui étaient à coté du lorrain sont certainement heureux de le voir partir… hi hi hi.

Sur le trajet du retour entre mon poste et chez Gérard un goût d’inachevé apparaît le choix du poste était le bon et que le poisson était à vol d’oiseau à 300 mètres de moi !!! arfffffff je reviendrai dans 2 semaines et cette fois ci je trouverai bien une parade pour toucher ne serait-ce qu’un poisson.

Voilà mon premier capot de l’année en solo.