Quand Dame Carpe se met de votre côté…… !

Nous voici début juin et avec mon coéquipier nous nous rendons en France, sur un plan d’eau conseillé par un des mes amis.

Après avoir parcouru les kilomètres qui nous séparent de cet étang de 12ha, nous prenons possession de notre poste vers les 13h. A la suite d’un déballage des plus empressés nous commençons les repérages avec l’écho et le bateau, ensuite dépose des repères, amorçages , et nous voilà fin prêts pour une session qui nous l’espérons restera gravée dans nos mémoires.

48 h et 9 cygnes plus tard, nous commençons à nous décourager, non pas vraiment car les poissons ne sont pas au rendez-vous, mais plutôt car l’étang est infesté d’herbes d’une hauteur d’un mètre et à certain endroits ces herbes s’étalent jusqu’à la surface de l’eau !

Après un rapide tour de la question , nous décidons de bouger vers des cieux plus cléments. C’est ainsi qu’après un rapide emballage/déballage, nous nous retrouvons de nouveau dans le bateau avec les repères , l’écho sondeur ou tout le tra la la, sur un magnifique plan d’eau de 17 Ha qui se trouvait non loin de notre premier débarquement.

Mais ici les choses seront vite différentes, première nuit et déjà un poisson pour mon coéquipier et un souchage pour moi.
Après 2 jours de pêche je comptabilise 2 poissons et 5 brèmes, alors que mon coéquipier lui peut déjà comptabiliser 7 carpes pour 2 brèmes. Là je dois vous avouer que je doutais un peu (c’est pas bien mais c’est comme ça).

A partir de là, je me suis dit, « Faut que ça change », alors j’ai changé ma tactique d’amorçage, fini le mélange graines/boules, bonjour le mélange boules/boules ;o)

Je refais mes montages, je refais mes bas de lignes, et en avant. Ce qui c’est passé par la suite…. Wouaaaw, c’était à ne pas en croire ses yeux.

Après une nuit plutôt calme, la matinée s’annonçait pourrie un vrai temps de canard, mais cette fois les poissons ne feront pas la fine bouche devant mon amorçage à la boule. Je vais vous faire l’étalage de départs de cette journée y compris de la nuit qui suivit :


11.30 : Biiiiiiiiiiiiip oh le beau poisson 10k500 haaaaaaa on dirait que le temps change




14.30 : Biiiiiiiip 17k500, Incroyable , je viens de battre mon record perso. Pas possible, j’ai un bol monstre, j’en croyais pas mes yeux, inutile de vous dire que pour moi ma session était d’ores et déjà réussie.




15.00 : Je ne suis pas encore remis que c’est l’autre canne qui se trouve de l’autre coté de l’amorçage qui démarre 15k300, j’en reviens pas je viens de prendre mon 3ème plus gros poisson de toute ma vie dont deux dans la même demi-heure. Néanmoins celle–ci aura mis à mal mon bas de ligne. Pas grave ! elle l’a bien mérité.

Je refais le montage, je laisse passer la pluie, et je relance mon montage près du repère (pas de dépose en bateau)




16.00 : Bip Bip Biiiiippppp je ferre, et là ! patate ma canne qui plie vers l’avant et je suis à plus de 100m, je me dis c’est pas possible. Quels combat tout le long du trajet (qui menait à mon épuisette), cette carpe aura fait des rush à gauche, à droite. .etc…, je me dis quel beau poisson, et en effet c’était le cas non pas par son poids ou par sa grandeur, mais plutôt par son aspect ! une belle petite « tarte auxpommes » de 6kg




16.45 : Bip Bip Bip , je ferre et je passe la canne à ma chérie. Bin oui elle est pas venue pour rien , elle aussi elle veut se mesurer à nos mémères qui se battent comme des lionnes.




Et quelques minutes plus tard, les yeux plein de magie, elle posait avec son nouveau record 11kg200


Je pense avoir compris qu’elle était désireuse de venir avec
moi lors de ma prochaine sortie ! ;o)



Là je me dis « quelle après midi, ! je suis pas prêt de l’oublier », je n’étais pas encore assis dans mon biwy que mon optonic hurlait à nouveaux sa douce mélodie ;o).

Après un combat, où je dus me glisser au travers des lignes de mon coéquipier, j’ai eu un choc, je n’en croyais pas mes yeux une grosse commune me dis-je, mon rêve, c’est pas possible, j’en reviens pas (d’ailleurs j’en reviens toujours pas), lorsque mon coéquipier l’a mise dans l’épuisette, j’avais les jambes qui tremblaient, enfin pas vraiment longtemps car , immédiatement après je commençais une danse frénétique en faisant des bonds d’un mètre tout alutour de mon tapis de réception. Alors, lorsque le peson me donna son verdict ! pas possible me dis-je, je rêve !


Héhé…. Bin non ,je ne rêve pas, je venais de battre à nouveau
mon record pour le porter à 20k200



Je fis un autre poisson de 12k500 la nuit qui suivit, mais malheureusement après cette journée forte en rebondissements, j’ai oublié de faire une photo ! tant pis je la garderai pour moi seul, au milieu des autres souvenirs.

Alors tout ceci n’était pas que pour vous montrer des beaux poissons, ou pour vous raconter une session d’enfer, mais plutôt pour vous exposer les réflexions qui me sont venues lors de mon retour, en réfléchissant à ce qui c’était passé.

1- la confiance : il ne faut jamais douter de vos appâts, vous avez l’appât qu’il faut pour faire du poisson

2- la chance : il est évident que la chance a joué un rôle, je ne peux pas définir sa part, mais j’en ai eu, et nous en avons tous à un moment ou l’autre. Il faut arrêter de dire « Je n’ai jamais de chance » la roue tourne, et bientôt cela sera votre numéro.

3- Le changement : je parle ici de stratégie et de poste, laissez parler votre sens de l’eau (ou celui de votre coéquipier ;o) ), n’ayez pas peur de votre feeling.

4- Les bancs de poissons, même si les plus grands noms de la pêche prétendent que les bancs de gros poissons sont inférieurs à 5 poissons, excusez moi, mais désormais je ne le crois plus de cette manière, mais plutôt qu’ils sont en proportions du nombre d’individus homogènes que le plan d’eau recèle !

Merci d’avoir réservé un peu de votre temps à la lecture de cet article, et je vous attends sur le forum pour en discuter, si le cœur vous en dit ! ;o)


Publié par Fabian-CA le 27-07-2004
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