Quand la passion prend le dessus
Dimanche 18h00, Gégé arrive chez moi complètement crevé de sa semaine…On mange, parle un peu et hop au lit demain sera le grand jour, depuis 15 jours que l’on préparait cet enduro de 112h que l’on essait par monts et par vaux d’établir des stratégies à droite à gauche suivant les terrains de jeu, tel que la Saône ou bien les plans d’eau au nombre de trois (par ailleurs nous n’aurions jamais dû participer à celui-ci car ce devait être une équipe totalement féminine qui devait participer composée de Cacouette et Nanash).

Il faut souligner l’excellente qualité de service de par la bonne humeur et la bonne gestion des organisateurs.

Le lendemain, lundi 23 Août, le ciel est magnifique et pas mal de vent, conditions idéales qui durent depuis quinze jours maintenant.

Nous avons rendez vous au poste de contrôle (pc) du Carpistes Club 71 à 11h00 pour le tirage au sort, nous stressons à fond. Ce tirage fonctionne de la manière suivante, une équipe est tirée au sort pour commencer et choisit un poste en Saône ou en plan d’eau peu importe ensuite un second tirage pour décider du deuxième poste à tirer…

C’est parti…

premier tirage, première équipe : Gégé et Maximus !

Oh là là, nous n’y croyons pas et choisissons le poste qui nous semble à priori le meilleur suivant les conditions climatiques ainsi que pour son empoissonnement ...

Ensuite le tirage au sort des équipes continue et on attaque le second tirage qui nous permettra de changer de poste, si on le souhaite, pendant l’enduro mais cette fois ci vu que l’on a pris un poste en plan d’eau il nous faut choisir un poste en Saône…tâche moins stressante puisque l’on a choisi de rester toute la semaine sur le premier poste…

Rebelote, second tirage, première équipe : Gégé et Maximus !

On se fait charrier par les 35 autres équipes, ce fût très drôle…nous aurions pu prendre un bon poste en Saône pour contrer nos adversaire mais il n’en fût pas ainsi, nous décidions de prendre un poste que personne ne choisirait, je sais ce n’est pas très stratégique de notre part.

Ceci étant fait, nous passons chez mes parents pour poser la barque et le moteur puisque nous n’en aurons pas besoin durant cette semaine qui s’annonce très prometteuse.

14h00 : le poste est magnifique, le connaissant depuis maintenant trois ans, nous décidons très rapidement de faire un coup au large composé essentiellement de bouillettes maison de 24mm sur ma batterie et Gégé pêchera en spot sur la droite du coup et à différentes distances.




16h00 : début de l’enduro

Le campement est rapidement monté car ayant consulté la météo, les spécialistes annonçaient un bel orage sur le coup de 17h, effectivement à 17h30, l’orage arrive au dessus de nos tête, la pêche ne pouvait pas mieux tourner, basses pressions, précipitations tout est là pour nous assurer une excellente session car à aucun moment Gégé et moi n’avons pris cet enduro pour une compétition sauf peut être les dernières 24h de celui-ci.

La nuit qui suit sera une pêche relevant de l’extrême car ce n’est pas un orage qui nous est passé au dessus mais bien sept au total le pire fût le quatrième où le vent s’est levé à 04h00 du matin avec des éclairs de très forte intensité et des vagues de plus d’un mètre de haut…un des détecteurs de Gégé se mit à sonner à ce moment même, étant donné qu’il était à deux mètres de ses cannes et que c’était à lui de ferrer (car on s’était mis d’accord de partager les départs), je lui lance un : « Gégé, vas y c’est à toi de ferrer ! » « …oui oui me répond il, j’y vais », il sort de son abri, ferre et amène le poisson dans l’épuisette, un carpeau d’un kilo, on s’en fiche car le poids minimum est de un kilo…donc mise au sac.




Cette nuit-là nous ferons 5 poissons dont une miroir de 12.4 kilos la nuit et deux communes sur le matin dont une superbe torpille de Saône et deux carpeaux.




24 Août : le jour est levé et nous, sommes debout depuis belle lurette quand la pesée arrive, c’est le moment des photos aussi.




Le jour se passe dans la joie et la bonne humeur, mes parents s’occupent de notre confort, puisqu’ils nous amènent du pain, des bouteilles d’eau glacée, de la charcuterie enfin tout ce qu’il faut pour que tout se passe pour le mieux.




En cette journée, nous ne ferons que des carpeaux qui seront comptabilisés.




25 Août : nous avons passé une excellente nuit puisque nos sacs sont remplis de jolis poissons.




Deux superbes communes à notre actif et quelques carpeaux…encore me direz vous ?! Je vous répondrai oui car la fraie fût extraordinaire l’année dernière.




26 Août : Mercredi, j’ai oublié de vous dire que nous sommes en tête depuis le début de l’enduro juste devant une équipe franco-suisse qui nous talonne et qui pêche excellemment bien en Saône mais pour nous cela est secondaire. En cette matinée nous faisons trois départs avec encore une fois de magnifiques poissons avec en prime un gros bisou de deux mémères qui s’aiment très fort.










11h00 : départ d’enfer sur une de mes cannes, je dis à Gégé d’y aller bien que je sois tout près de mes cannes, il prend contact avec le poisson, il me dit que c’est pas vilain, je file tout de suite dans l’eau avec l’épuisette, le poisson arrive près du bord et nous fait trois beaux rush heureusement que j’ai du lead-core, le poisson se retourne à deux mètres de moi et là je regarde Gégé avec stupeur et lui dit de ne pas faire le con c’est un beau poisson…un coup d’épuisette et hop je jette un œil dans le filet…





Arggggghhh, c’est une commune qui fait facile les 15 kilos…je la mets dans le tapis de réception qui ressemble à un bateau et elle tient à peine dedans, en la soulevant je l’estime à 18 kilos.




J’appelle de suite les commissaires qui viennent de peser un beau poisson de 15.4 kilos dans un autre plan d’eau.
Ils ne tardent pas à arriver avec le photographe et on met le peson dans un arbre pour la stabiliser… verdict : commune de 20.8 kilos ! Record battu pour Gégé et moi.




Nous sommes sur une autre planète, nos jambes se mettent à trembler, nous avons perdu le fil de la « compétition »… nous sommes dans l’eau avec Léonie (prénom donné suite à la naissance de ma fille le 27 juillet dernier, pile un mois) pour une séance photo inoubliable.







Puis Léonie repartie à l’eau…pour retrouver ses congénères.




27 Août : la nuit fut calme mis à part quelques carpeaux pas la moindre touche « sérieuse », il faudra attendre le début de l’après midi pour qu’enfin une jolie miroir de 12 kilos se laisse bercer par notre tapis de réception.








14h00 : une journaliste du journal de Saône et Loire vient nous interviewer sur notre passion lorsqu’au bout de quelques minutes un départ se produit sur une des cannes de Gégé… le poisson n’est pas gros et reste derrière la barrière d’herbiers, je file avec mon épuisette pour ne pas perdre le poisson…et hop épuisé…super Gégé c’est une superbe…tanche !




L’interview finie, nos petites femmes passent nous voir pour fêter la belle mémère de la veille avec du…champomy…une belle partie de rigolade s’en suivit.

28 Août : on craint le pire un seul poisson cette nuit ! Sommes-nous toujours premiers ? L’enduro se finissant à 08h00, la pesée arrive plus tôt et revient une fois être passée sur tout le secteur : à priori toujours premiers.

Nous remballons et filons prendre une douche avant d’aller se présenter au pc pour la remise des récompenses.
Vu toutes les félicitations que l’on reçoit, nous sommes à priori vainqueurs de cet excellent enduro…pour une première participation et pour notre premier enduro, nous sommes plutôt contents de notre prestation.




Les récompenses remises, nous nous mettons à table tel un banquet de joyeux gaulois…puis prenons l’après midi pour aller nous promener en plein centre ville de Chalon sur Saône…

Voilà pour dire simplement que cette session car nous l’avons vécue comme telle, et non comme un enduro, fut très agréable…et je suis content du comportement de Gégé qui a su s’adapter à ma mauvaise humeur du matin ainsi qu’à mes maniaqueries comme par exemple le rangement.

Bertrand Canonne dit Maximus.

Publié par Maximus le 15-09-2004
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