Age : 18 ans
Region : liège (spa)


1) Pour toi que veut dire la mentalité "carpiste" ?

Salut,

Pour moi la mentalité carpiste actuelle est lamentable ! Il n’y a plus de respect, que ce soit vis-à-vis des poissons ou des autres pêcheurs (carpistes ou non). Je suis écoeuré quand je vois les réactions de certains carpistes. Pour beaucoup, le fait d’avoir un permis donne droit à tout, que ce soit pêcher à 300 mètres, squatter le coup d’autres pêcheurs ou massacrer des brèmes. Ce qui me fait déprimmer le plus, c’est le virus à la mode : vouloir prendre du poisson à tout prix, et du gros. Et là je me retourne contre les magazines qui massacrent les gens avec des poissons de 20kg (vrais ou grossis avec un bon objectif…) et qui présentent la pêche des spécimens comme « facile ». Bin oui, si vous voyez 25 gros poissons chaque mois dans le magazine un tel, c’est qu’ils ne sont pas si difficiles que ça à attraper. Aujourd’hui il y a trop de débutants qui veulent brûler les étapes à cause de livres qui, normalement, sont là pour les faire progresser.
A l’heure actuelle, la carpe n’est plus une passion mais un BUSINESS ! Ouvrez un book et dites-moi combien de pages de pub il y a dedans (dans les mag. anglais c’est terrible !)? Si vous n’avez pas le dernier gadget à la mode, vous passez pour un ringard. C’est inadmissible. Où est passée l’éthique carpiste ? Je pense qu’elle n’est pas prette d’avoir la place qu’elle mérite, il y a trop de cons dans ce monde pour cela.
Pour prendre un sujet sensible : le trafic. Tout le monde se plaint du trafic qui vide nos eaux publiques de ses joyaux mais il ne faut pas s’en prendre aux trafiquants. A la limite je dirais qu’ils ont raison de faire ça et qu’ils continuent ! Evidement, imaginez un mec qui n’a pas beaucoup d’argent et qui peut se faire plusieurs milliers d’euros pour un seul poisson. Entre le No Kill et le trafic il n’y a qu’un pas. Je ne le franchirai JAMAIS mais je comprends totalement les gens qui le font car ce ne sont pas eux les fautifs. Les fautifs sont les gens qui les payent, c’est à dire tous ceux qui pratiquent le privé sâle ! Si personne ne pêchait le privé, il n’y aurrait pas d’argent pour financer les transferts de poissons et à quoi servirait d’avoir un plan d’eau gonflé artificiellement en spécimens si personne ne paye pour y pêcher? Cela mènerait droit à la faillite, ce serait la mort du privé sâle, et surtout di trafic. Mais encore une fois, si la carpe était une passion (comme avant) et pas une mode et un business, de telles dérives n’existeraient pas. Honêtement, je me réjouis que la pêche de nuit ne soit pas ouverte sur tout le domaine public, ou tout du moins pas tant que les pêcheurs n’auront pas compris le sens de l’éthique qui est chère aux carpistes. Nous ne méritons pas la PDN généralisée, pas maintenant. Nous ne faisont que nous prendre dans les dents ce que nous avons fait de la pêche… Changeons les mentalités et faisons ensuite évoluer le monde carpiste. C’est une chose faisable mais il y a énorrmément de travail…


2) Quelle est ton terrain de jeux favoris ? ( Lac, bras de sambre, riviere, ... )

Je n’ai pas un mais des « terrains de jeux ». Ils varient selon mes objectifs, du moment et surtout selon les conditions météorologiques. J’apprécie la pêche en rivière pour les trésors qu’elles recèlent car leur cheptel est totalement inconnu. Je pense tout particulièrement à la Meuse où chaque année nous prennons des poissons vièrges, même sur les postes les plus pêchés avec quelques fois des surprises de taille… Le canal Albert est aussi un endroit que je trouve très attirant parce que les routes qu’empruntent les carpes sont très difficiles à définir mais aussi parce qu’il cache de très très gros poissons. Je suis d’ailleurs intimement convaincu que dans les prochaines années, un nouveau record de Belgique (commune…) tombera soit sur ce canal, soit sur la Meuse où il y a quelques poissons prometteurs. Je vous signale juste que nortre reccord nationnale a été frôlé de très près à plusieurs reprises par des pêcheurs assez discrètes que pour garder le secret…
Mais j’apprécie également la pêche en lac pour le côté technique qu’elle présente. La localisation du poisson y est nettement différente et les carpes ne réagissent en général pas dutout de la même façon que leurs sœurs d’eaux courantes face à nos appâts. Parmis les plans d’eau que je pratique, il y a quelques ballastières du Nord de la France, des gravières belges (dont certaines n’ont jamais vu un seul pêcheur!) et … le mythique lac de Saint Cassien pour le plus connu.


3) Depuis combien de temps pêches-tu la carpe ?

J’ai eu ma première canne à 6 ans et à 7 ans je « fuguais » déjà en plaine nuit avec mon vélo pour aller taquiner la truite sur un lac près de chez moi. Ensuite j’ai pêché le blanc et pratiqué la compétition pendant quelques années. J’ai également eu la chance de participer 2 fois au championnat de Belgique dans cette discipline mais les cassses répétées sur des poissons mistérieux m’ont poussé à troquer ma canne de 11 mètres contre 4 de 3m75… Cela fait maintenant un peu plus de 8 ans que je pêche la carpe à 95% du temps, les 5% restants étant consacrés à la pêche au coup, à la mouche et au carnassier en attendant les départs.

4) Peux- tu nous parler de ta meuilleure expérience vécue à la pêche et de la pire ?

Ma meilleure expérience, je l’ai vécue lors d’une de mes premières sessions en France. J’étais parti avec 3 adultes pour 3 semaines de pêches partagées entre la Saône et un grand lac de barrage du Morvan. Cela faisait à peine 2 ans que je pêchais la carpe et je puisais ma technique dans celle des autres. Mais après près de 3 semaines de capot total pour le groupe, j’ai changé radicalement de technique et j’ai oublié les amorçages « copieux » pour laisser place à une bouillette unique, ce qui m'as permis de toucher un peu. C’est là que je me suis rendu compte que même si j’étais novice, c’est moi et moi seul qui devait me créer ma propre technique. Et c’est la que je pense que beaucoup trop de carpistes, débutants ou non, « copient » les magazines. Ce qui marche pour une personnne ne marchera pas forcément pour vous. Chaque pêcheur a ses habitudes et sa propre vision des choses. Servez-vous de l’expérience des autres pour vous trouver votre technique mais ne les copier pas, cela ne sert à rien, il y a trop de paramètres qui changent d’un carpiste à l’autre.
Je n’ai pas de mauvaise expérience à la pêche, même s’il m’est arrivé de décroché une carpe, la seule carpe de la session après 15 jours de capots sur un lac à « monstres ». J’apprends tous les jours, j’apprends lors de chaque session, j’apprends des gens qui m’entourent… Je trouve bien plus instruisant un capot phénoménal qu’un carton qui, pour moi, n’a aucune valeur (même si je les apprécie…). C’est dans l’échec que l’on se rend compte de ses lacunes, ce qui est très important pour progresser. La pêche de la carpe réclame une remise en question constante et c’est ce qui fait son charme. Aucunes règle n’existe et chaque poisson réagit différement, chaque session est différente.


5) Parles nous un peut de ton matériel ?

Mon matériel est très fonctionnel et conforrtable car je ne concois pas pêcher plus de 2 500 heures par an dans un biwy qui perce ou avec des détecteurs qui prennent l’eau. Si vous avez froid ou que votre matériel n’est pas fiable, vous ne vous amuserez pas. Attention, je ne dis pas qu’il faut des cannes à 400€ et des moulinets à 200€ pour avoir une pêche confortable, loin de là. Il y a des firmes bon marché qui proposent du matériel de qualité, il suffit de les trouver.
J’ai un parapluie ovale pour les courtes sessions d’été, un abri une personne pour les sessions réclammant de nombreux changements de postes pour suivre les poissons et un biwy pour les longes sessions hivernales. Côté cannes j’utilise des 12,5 pieds, en 3,5lbs, d’action parabolique très souple. Elles sont équipées de moulinets à frein avant munis de tresse pour les combats musclés en rivière. Un matériel très agréable à manier.
Le plus important est de ne pas s’encomrer inutilement afin de ne pas avoir peur de bouger souvent si cela est nécessaire.

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