L'amitié 1/3
Avez-vous déjà remarqué, qu’au bord du feu, ce sont rarement les sessions où nous avons « cartonné » que nous relatons, c’est toujours les sessions où nous avons passé des moments magiques, des parties de plaisirs, comme nous les appelons familièrement.
Cet état de fait devrait nous accorder sur les vraies raisons de notre passion. Néanmoins quand l’ambiance est de mise et qu’en plus un coéquipier bat son record perso, le plaisir est à son comble.
L’aventure commence pour moi le jeudi précédent la session en question, je me fais inviter par Carpvador et Coyot à les rejoindre pour un week-end prometteur.
C’est la première fois pour moi où je participe à une rencontre du team CPB (malheureusement je n’avais pas su être présent à la première rencontre) et nous comptons bien profiter de ce moment pour mieux faire connaissance.
Après un astucieux détour qui me permettra de ne pas perdre une demi-heure dans les embouteillages, j’arrive enfin au Forges Basses, je monte le campement vite fait, quoi que … sous cette chaleur dur dur.
Connaissant le lac, je place mes lignes sans échosonder dans un premier temps et pars rejoindre Francis qui est déjà en train de manger (la bonne affaire !!!).
Quelques petites heures plus tard, Carpvador et Coyot viennent rejoindre le groupe, nous voilà au complet et les équipes seront composées de la sorte : Capou-Coyot, Francis-Anthono, Pomilo-la moule, Carpvador et son beau frère.
Comme à mon habitude cela sera un départ sur 2 avec Coyot, quelques discussions sur la méthode à utiliser et nous voilà fin prêts pour cette session.
Nous exploiterons donc 4 spots, la première canne sera placée dans un trou de 2,70 m au coin de la chute, nous monterons dessus une boule Snipers agrémentée d’un excellent mélange de graines préparé par notre ami Coyot, la 2ème canne sera placée avec les mêmes artifices juste dans le coin de cette même chute quant à Coyot je lui laisse le soin de vous expliquer ses emplacements.
Très bon...
... mélange...
... réalisé par Coyot.
Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour obtenir le premier départ et devinez à quel moment… pendant le barbecuece sera une très belle commune orangée qui viendra mouiller mon tapis.
La soirée, comme à chaque session avec Francis, sera clairsemée d’anecdotes en tout genre, vers les 2h00-3h00 du matin, nous étions en grande discution Francis,Carpvador, Anthono et moi( Coyot s’étant couché de bonne heure n’était pas là), quand soudain Carpvador me demande si je n’ai rien entendu, on écoute attentivement ARGgg un détecteur est entrain de s’emballer…
Un joli sprint (quoi que loll) jusqu’au campement et quand nous arrivons sur place, l’étonnement laisse place à la franche rigolade, on retrouve notre pauvre Coyot, avec toutes les cannes emmêlées, mais le plus important est bien là, sa belle captive est au fond de l’épuisette.
Une petite pesée explose le record commune de Coyot et là nôtre joie est à son comble quoi de mieux de regarder son coéquipier les yeux pétillants crier le cri de guerre « yessssssss ».
Nous toucherons encore quelques poissons durant la nuit de poids modestes.
Juste après le déjeuner, une autre carpe s’attaque à mon montage, les départs étant partagés durant la nuit c’est maintenant à mon tour à ferrer, voyant le fils de Coyot les yeux pleins de malice me regarder, en me demandant s'i il peut la prendre, je lui tends ma canne et le coatch afin qu’il se débrouille avec ce monstre aquatique.
Il s’applique plutôt bien, mais il a affaire à une maligne, et il finira par coincer la dame dans des branches sur notre gauche, quelques acrobaties et une petite promenade main dans la main, permettra à cette dame de repartir dans de bonne conditions.
Quelques départs plus loin, je toucherai encore un miroir de 9 kg, grâce au pauvre ami Coyot qui n’arrive plus à remonter sur la berge car les départs s’ensuivent coup sur coup, mais ici, les départs sont secondaires, car les plaisanteries et la bonne ambiance, nous feraient presque regretter de devoir aller surveiller nos cannes.
Le dernier poisson fut sorti par le fils de Coyot comme un chef cette fois.
Le week end se terminera comme il a commencé, et il ne restera plus qu’une seule chose sur nos lèvres « Quand est-ce qu’on recommence ??? ».
Je remercie toute la bande pour cet excellent moment passé en leur compagnie.
Capou
Parler d’une session comme celle-là n’est pas une chose aisée.
Bien que j’y ai expérimenté beaucoup de choses nouvelles (dépose des lignes en barque, en bateau télécommandé, pêche de nuit, …) c’est l’esprit de camaraderie qui m'a marqué le plus. L’absence d’esprit de compétition et l’entraide mutuelle ont été de mise tout le week-end.
Mon week-end de pêche démarre le vendredi vers 14h30 à la sortie du boulot. Je regarde mon GSM cinq appels en absence de Capou mon partenaire sur le poste numéro un. Je lui téléphone et après le traditionnel – «t’est où ? » je lui explique que je finis juste de bosser et que je trace jusque chez moi.
La voiture était chargée (à mort )du jeudi, la remorque aussi tout était prêt pour partir le plus vite possible.
Je récupère Edith et Loulou de retour de l’école. Une dernière vérification du matériel avant le véritable départ vers la grande aventure tout est-là ? OK c’est parti 15h30 top chrono.
L’itinéraire imprimé sur papier et l’ordinateur portable couplé au GPS me rendent confiant pour le trajet prévu pour un temps de 2h30 de route.
En effet nous arrivons à 14Km de Mellier vers 18h00 mais un ralentissement sur la E411 nous fera rapidement déchanter.
Pris dans l’embouteillage la radio annonce plus de 8 km de file . Comme nous avions le GPS ,je décide de prendre la première sortie disponible et c’est parti. L’ordinateur recalcule … 33 Km et direction … Bastogne je me dis que c’est quand même du temps gagné . Je suis sagement les instructions électroniques et je me retrouve sur la E25 sur quelques Km ,il me fait sortir de l'autoroute et remonter dans l'autre sens .J e roule quelques Km et je me retrouve … dans le bouchon juste un peu plus loin avec cette fois-ci plus de possibilité d’évasion. Nous sommes à l’arrêt complet.
Finalement la situation se débloque et nous faisons les derniers petits KM jusque Mellier où nous arrivons sur le coup de 19h15.
Nous sommes accueillis par Francis le maître de cérémonie de ce week-end enchanteur. Qui me dirige vers le poste numéro 1 où je retrouve Capou occupé à relancer ses lignes.
Je sors de la voiture le fourreau , la boite à pêche et les seaux de graines ( 6 Kilos de maïs , 6 Kilos de chanvre, 500 grammes de Tiger nuts , … ) et esche mes lignes. Petite discussion avec Capou sur la tactique que nous appliquerons tout le long de ce week-end. En effet nous avions décidé de partager les départs sur nos quatres cannes ( la première canne qui démarre est ferrée par son propriétaire et puis chacun son tour). Capou avait déjà tiré 2 lignes l’une dans un trou d‘eau pas loin de la chute et l’autre en dessous de branchages. Nous décidons que je tirerais une ligne près d’un herbier munie de 3 Tiger nuts et l'autre à l’extrémité du poste sur la droite aussi sous les branches avec une bille flottante au saumon.
Rapide montage du moteur électrique prêté par Morfeus et première virée sur le lac en compagnie de mon fils.
Nous tirons les lignes pile-poil aux endroits convenus avec un léger amorçage de graines.
Je me dépêche dans le montage du biwy alléché par la bonne odeur émise du barbecue de Francis. De même pour mes comparses de session qui convergent vers le local des pêcheurs. J’y retrouve : Olivier ( Carpvador ) et son beau frère … du poste numéro 4, Vincent ( la Moule ) et son coéquipier Thierry ( Pomilo ) qui occupe le poste numéro 3 , Francis ( Morfeus Denalder ) traquant les belles sur le poste numéro 2 et Capou du poste 1 bien sûr .
C’est le moment où une belle petite commune veut visiter le tapis de réception de Capou en goûtant à la Sniper.
Premier succulent repas en commun . Tous attablés dans le merveilleux local des pêcheurs où nous ne manquons vraiment de rien grâce au ravitaillement général tout le monde s’y est mis. Je ne m’attarderai pas sur l’appétit d’ogre de notre joyeuse bande mais je dirai juste que nous avons consommé plus de 8 kilos de viande , 27 litres de limonade , plusieurs mètres de baguettes , quelques boites de cappucino choco , ….
Nous pouvions manger tranquille grâce à la centrale Carpsounder gracieusement prêtée ( encore un fois ) par notre amis Morfeus .
La soirée s’avance bien et doucement nous rejoignons notre campement où je m’endors rapidement sur mon bedchair épuisé par la longue journée passée. Le récepteur de la centrale à portée directe de l'oreille car c’est à mon tour de ferrer mon premier poisson de la session. Et j’ai si l’on peut dire le sommeil très très lourd.
A 2h30 la centrale hurle de toutes ses forces ce son si particulier et qui nous envoûte tellement Biiiiiiiiiiiiiiiiiiip .
J’émerge de mon sommeil avec beaucoup plus de facilité que je ne l’aurais cru ( bien plus facile d'entendre un détecteur de touche qu’un réveil matin ) . Je saute dans mes baskets et sors du biwy. C’est la canne numéro 3 qui déroule à fond. Je saisis la canne et prends contact avec le poisson. Les sensations avec la tresse sont excellentes et chaque coup de tête du fish est ressentie . Mais il y a un truc qui cloche , mer.. ma frontale j’ai pas mis ma frontale et on n’y voit rien , je donne du fil en reculant et je prie pour ne pas décrocher le poisson qui me semble assez lourd . J'arrive finalement à trouver la lampe à l'entrée du biwy et la place tant bien que mal sur mon front très intelligent . Je reprends le fil concédé et reviens près du rivage . Le poisson n’est pas très nerveux mais tire sur la ligne tout en force ce qui met mes nœuds à rude épreuve. Je me retourne machinalement pour prendre l’épuisette , et cherche un peu après , mer.. on ne l'a pas remontée après la prise de Capou. Rebelotte je redonne du fil tout en appelant Capou que je croyais endormi et j'attrape l'épuisette démontée. Je coince la canne entre les jambes et remonte vite l’épuisette , pour ma chance le poisson tire droit vers l'autre rive et ne vient pas s'emmêler dans les autres lignes. La mise dans le filet se fait alors facilement et c'est l'arrivée de plusieurs de mes comparses : Capou , Francis et Carpvador attablés au local des pêcheurs . Oli lâche alors – put.. CoYoT c’est du beau . Ton record est à la poubelle facilement.
Quel moment merveilleux de partager vraiment l’émotion d’une belle prise avec des gens qui ne sont pas envieux ou jaloux mais simplement contents pour moi.
Nous ne sommes pas arrivés au tapis avec ma prise, qu’un autre départ survient sur la canne de gauche de Capou.
Le décrochage se fit le plus rapidement possible et toujours aspergé d’eau . Moment fatidique de la pesée après bien sûr avoir mis le peson à zéro avec le sac de pesée mouillé : verdict : 12.5 Kilos de pur bonheur.
Capou remonte enfin avec une petite commune, qui lui a donné bien du fil à retorde.
La séance photo débute alors où je m'exécute sous les directives de notre photographe attitré Capou . Nous prenons quelques clichés du doublé et bien entendu de ma commune.
Moment écourté par un biiiiip venant du poste numéro 4 et course de Carpvador digne de figurer dans le Guiness Book.
Plusieurs poisson nous feront la joie de venir mouiller le tapis de réception prévu à cet effet nous laissant peu de temps entre les départs. Donc jamais de vrai sommeil réparateur, c’est avec des têtes vraiment terribles que nous prenons le petit déjeuner ensemble. Au menu baguette et Nutella, petit pain chocolat ou croissant au beurre tout frais gentiment rapportés par Emile.
De retour au biwy départ sur une des cannes de Capou et c’est à son tour de passer à l'action. Loulou qui était près de lui demande s'il peut ramener le fish. Capou accepte et donne la canne au gamin.
Le petit poisson est très vigoureux et part dans tous les sens. Mais malgré les bons conseils prodigués par Capou le poisson dans un rush vers la gauche tire la ligne dans les branches du buisson surplombant le plan d’eau. Rien à faire ! Il est accroché ! « Coyot vas vite chercher la barque !!! ». Et nous voilà partis sous les branchages à la recherche de la ligne.
De la façon dont le Nylon était accroché , pas la peine de chercher a dénouer les nœuds sans risque pour le poisson . Seule solution : couper le crin et ramener le poisson en laisse.
La fin du séjour fut un peu plus calme en poissons et en événements dû peut-être à la chaleur presque estivale.
La deuxième nuit fut ponctuée de deux départs dont une décrochée . Contrairement à la première nuit j’ai très bien dormi car je n'avais pas la centrale dans ma tente le réveil en sursaut était pour Capou.
Pour la deuxième et dernière matinée les départs se faisaient plus rares. J’en profite pour un petit tour en barque en compagnie de mon fils . Je voulais lui montrer la concentration impressionnante de carpes près de la cascade.
Je traverse le lac en largeur et arrive sur le poste quand j’entends le son de l’Ultron sur la berge. Capou ramène le poisson et me donne la ligne pour la remettre en place, afin de montrer au gamin comment faire.
Je retraverse donc le lac , replace la ligne et un peu de graines , je n’ai pas le temps de rentrer quand de nouveau le chant de l'X5 se fait entendre. Je vois tout de suite au travail de la canne et à l'expression de Capou que ce n’est pas un poissonnet et m’empresse de retourner sur la berge pour la séance photo.
Notre dernier départ à Mellier fut pour mon garçon qui ramena son poisson comme un chef.
Dernier repas pris en commun et dernier barbecue de notre cuistot préféré.
Puis vient le moment inévitable du retour . Le repli du matériel se fit sous une véritable canicule et nous étions tous en nage sous la chaleur et le travail.
Avant le retour proprement dit , j’ai encore eu envie d’une promenade en barque sur le lac en compagnie de ma petite famille ( Edith et Loulou ).
Nous avons longé la berge opposée et bordée de buissons rendant l’accès presque impossible depuis la route. C’est à ce moment que mon attention fut attirée par un objet brillant accroché dans les branchages. C’était une cuiller à brochet . Je m’approche doucement et récupère le leure en excellent état , il n’avait sûrement pas dû rester longtemps en place. Je le dépose sur le plancher et continue la ballade. Un peu plus tard Loulou me montre mon pied la cuillère était accrochée à la semelle de ma basket . Pas grave , je tire et … me plante très profondément le triple dans le doigt. Je peux vous dire que je ne rigolais pas beaucoup et après plusieurs tentatives je finis par arracher l’hameçon de ma chair.
Après la remise en état de la salle des pêcheurs et le ramassage de tous les papiers du site nous étions prêts pour le retour. Et ce n’est pas de gaité de cœur que nous nous sommes dits au revoir.
Je remercie toute l’équipe présente ce si beau week-end :
Capou mon équipier
Carpvador sa petite famille et son beau frère
Pomilo
La Moule
Mr Morfeus alias Denalder alias Francis et
Anthono
La Direction des Forges Basse Mr Albert Carmanne.
Le concierge pour les commissions le pain frais et les croissants
Et ma tendre épouse de m’avoir supporté excité les semaines avant et après la rencontre.
Coyot
Publié par Coyot-Capou le 22-08-2005