Mardi 11h00 la voiture, enfin chargé, avale les 150 km qui me séparent d'Anthono, il sera pour ces 4 jours de pêche mon coéquipier.
Le temps de charger son matériel, de faire les ravitaillements, d'échosonder et de placer les lignes il est 15h00 quand le campement est enfin prêt.
La dure vie de carpiste
Pour la première nuit je place une canne au pied de la cassure de la berge d'en face, dans 4 m de fond et ma 2ème canne à 5 m dans le lit d'une rivière.
Elles seront toutes les 2 eschées d'une Snipers et amorçées avec un mélange pour pigeon et du pellet.
Anthono quant à lui optera pour une flottante Fun Fishing placée au pied d'une marche de 3 m et placera sa 2ème canne avec 3 grains de maïs en bordure dans 1 m de fond.
Chaque spot sera relié par des chemin de graines, rabattant les carpes de passage (enfin nous l'espérons).
La théorie de cette technique est assez simple, nous supposons qu'une carpe tombant sur ces petites taches d'amorce va les suivre de tache en tache en prenant à chaque fois un peu plus confiance dans cette nourriture providentielle.
Et même si le petit blanc se régale, avant nos dames, nous espérons que cette activité attirera celle-ci.
Le lac étant réputé difficile nous ne pensons pas faire un massacre mais simplement toucher un poisson chacun, c’est le but avoué de notre session, chaque premier poisson fait sur un nouveau lac est toujours un grand plaisir.
Et nous comptons bien goûter à cette joie ici.
L'occasion pour Anthono de s'essayer
à l'échosondeur et à la dépose
Un ami rencontré sur le site vient nous donner de précieux conseils et nous met en garde, la météo annonce de violents orages pour les jours à venir ( nous le remerçions, il se reconnaîtra).
Que cela ne tienne, ce n'est pas un orage qui me fera replier et tant mieux même, le poisson sera encore plus actif.
Pendant que l'arrivée de la nuit se fait,
la nature continue son cycle
La première nuit se passera dans le calme absolu, mis à part une brème venant nous rendre visite à 2h00 du matin rien ne viendra troubler notre sommeil.
Le 2ème jour tout se passa différemment, les orages tant attendus arrivèrent enfin, mais nous avons vite regretté cette attente.
Les première bourrasque nous remit à notre place, le vent se mit à souffler avec une telle violence que la winterskin de mon Frontier s'arracha avec les 2 baleines de soutien (vous pourrez presque le voir dans la vidéo en direct).
La Winterskin au petit matin
(les 2 support avaient eux aussi été arracheés)
Ne parlons même pas du biwy d'anthono car sur toute sa longueur, il ne dépassait plus 30 cm de haut tellement le vent l'écrasait au sol.
On comprit mieux pourquoi cette Salamandre terrestre filait à vive allure
Il devra malheureusement changer une baleine qui n'a pas résisté à l'assaut.
Devant cette violence et se sentant petits devant la nature, nous nous réfugions, pour une bonne partie de la nuit, dans la voiture.
Bien entendu au petit matin les cannes avaient démarré, Anthono avait une canne souché et moi aaarggggg.
Ma cannes avaient sans doute été arrachées par le départ, mais heureusement et par chance mon repose canne a retenu in extrémis celle-ci, je m'apprêtais donc à aller la désoucher quand un coup de tête me surprit et me redonna tous les espoirs.
En quelques secondes nous nous retrouvons au milieu du lac à combattre une commune qui s'annonçait de belle taille et surtout très combative.
Elle n'eut pas de mal a tirer le zodiac et nous gratifia de 3-4 rush avant de s'enfoncer dans notre filet.
Un joli coup de chance
Après cela nous étions bien décidés à ne plus bouger et à ne plus rater aucun poisson.
Il est vraiment surprenant de voire comme l'activité se multiplie au premier coup de tonnerre, alors que toute la journée avait été d'un calme mortuaire, dès les premier coups de foudre, les bips et les tirées n'arrêtaient plus, j’ai même ferré par habitude une brème sous l'orage, mais ma canne fut vite reposée et laissée pour compte.
Le soir même, un orage digne du premier et surtout les branches qui commençaient à tomber dangereusement près des biwy nous résigna une nouvelle fois à se protéger dans la voiture, c'était décidé au petit matin repli du campement et retour à la maison le temps que le calme revienne.
Vous pourrez voir la violence des vents sur cette vidéo.