Carpes de Seine
Je me prénomme James de Bagneux, je pêche la carpe en Seine à Paris depuis environ 8 ans, à vrai dire je ne connais que la Seine et son béton. La pêche à la carpe y est très délicate, mais passionnante, par contre l’accès aux postes y est assez difficile, limite du commando ! Mais ce n’est qu’un infime détail par rapport au reste…..
Un des gros problèmes qui se pose en Seine, niveau pêche ce sont les nombreux "accros" style voiture, caddies de superette, gazinière, machine à laver, etc. ....et niveau sécurité j’en passe. Paris by night en Seine c’est le kiff total. Mais hélas c’est aussi le repère de tarés, toxico…donc il faut faire très attention. L’idéal c’est de toujours pêcher au moins à deux (Pour ma part je pêche toujours seul, avec ma chienne pitbull). A titre d’information pour cette année 2004 on dénombre déjà 42 décès suite à des accidents, suicides ou ….meurtres!!). Bon j’arrête, c’est pas toujours simple à dire, mais c’est le côté de Paris que les médias évitent de traiter.
ELBA, fidèle compagne
Matériel
J’utilise comme matériel des cannes Shimano Exage 6 brins, d’une puissance de 3lbs pour 12 pieds de longueur, avec ça des Emblème 5000T, garnis de nylon 45/100eme Trident, j’ai un petit rod pod en inox, où je place deux cannes. Ce matos est parfaitement adapté à ces conditions de pêche dans le coeur de Paname. (Les berges ne dépassent guère 1m de large dans certains secteurs). Comme montage j’utilise un bon vieil hélicoptère, avec une montre de 120gr. Un bas de ligne en Quicksilver de 25, muni d’un beau Hayabusa boilie hook ou Fox série 2.
« minimum de matos, pour un maximum d’efficacité»
Technique d’approche
Chaque début de saison je choisis environ 3 postes sur à peu près 1 Km de distance, je reste 3 semaines sur un poste que je pêche le week-end, je passe ensuite au 2ème poste pour 3 semaines, idem pour le 3ème poste. Une fois mon dernier poste exploité je ferme la boucle, et je reviens au premier.
Ma technique d'amorçage a légèrement changé par rapport aux années précédentes où j’amorçais beaucoup à la graine et au Frolic. Ces résultats étaient loin d’être à la hauteur de mes espérances. Compte tenu du cheptel impressionnant de très gros poissons souvent difficiles à prendre, même dans des secteurs dépourvus de bateaux. Je me suis donc remis en question sur la technique d'amorçage à employer. Suite à ça, j’ai donc opté pour un amorçage uniquement à la bouillette .
Après un amorçage conséquent, les résultats ne se sont pas fait attendre ! J’ai donc appelé mon pote Manu pour qu’il me prépare plusieurs dizaines de kilos de boules "Sniper" fruitées, bouillettes d’excellente qualité, mais surtout ces boules sont d’une qualité exemplaire. L’amorçage était des plus banals, 1k500 de boules 20mm tous les soirs pendant une semaine, jusqu’au jour J de pêche.
Les postes que j’exploite sont très souvent des cassures, piles de ponts, et herbiers rivulaires, en eau courante ce sont des postes clés
Les zones susceptibles de receler des poissons sont rares en rivière canalisée, ou bien souvent toutes les mêmes. Mon expérience en rivière m’a donné, au fil du temps, un savoir faire, ce qu’on appelle le sens de l’eau. Depuis quelques années je me suis très peu trompé sur la tenue de bancs de carpes, sur la Seine. La réussite est à la clé.
« belle miroir de la Seine »
Je me suis vite rendu compte qu’en amorçant ainsi mes résultats étaient tout autres !! La fréquence des départs était moindre, mais les poissons beaucoup plus gros!! Très souvent des miroirs (très vieux poissons, bien gras) dont le poids se situe entre 15 et 20kg alors qu’en amorçant à la graine, la moyenne se situait plus entre 10et 13kg. Les départ en Seine sont très impressionnants d’un trait pour vider les moulins, des combats terribles, c’est dans ça que je trouve mon plaisir, il est certes vrai que le béton déplaira à beaucoup, mais j’avais besoin d’écrire ce petit texte, pour partager un passion commune, quelque soit le lieu, qu’il soit féérique, très sauvage, à l’écart de la civilisation, mais encore comme par chez moi le béton, la pollution, la violence……
Cette passion qui est la nôtre nous rapproche, car nous avons tous au moins un point commun, nous sommes des passionnés de la pêche à la carpe, merci.
« Torpédos cyclope »
J’ai changé radicalement mon amorçage il n’est composé que de boules fruitées (sniper), mon choix s’est porté sur les appâts sucrés, car par chez nous, un gros problème se pose….. Les silures !! En effet le secteur où je pêche en est envahi !! J’ai aussi testé à plusieurs reprises un amorçage carné « extrait de pieuvre » et bien, il était très difficile de ne pas faire de silures !! Dont la plupart se situent entre 15 et 25 kg, les gros moustachus me démontaient radical.
Le silure sera un gros problème dans quelques années soulignait un carpiste bien connu ; dans certains secteurs on connaît déjà la réponse !! Il m’est récemment arrivé de faire un glane avec plus d’une dizaine de boules dans la gueule !! (Enfin ceci est un débat dont je trouve qu’on ne parle pas assez) voilà j’espère que ce petit voyage dans Paris (Seine) vous aura bien plu.
Merci.
Salutations James.
Publié par James Bagneux le 16-02-2005