Die hard ( une journée en enfer)
Le rendez-vous était convenu avec mon partenaire pour passer une journée tranquille de pêche au bord de notre canal favori mais un imprévu de dernière minute l’obligea à me poser un lapin (le travail avant tout !!! ).
Finalement je me décide à aborder un bief à proximité d’une écluse où je n’avais pas encore trempé mes lignes.
Debout de très bonne heure comme d’habitude (c’est bizarre comme je puis entendre le réveil les jours de pêche mais complètement l'ignorer les autres jours) mon matériel dans l’auto depuis la veille et mes lignes pré-eschées je prends donc la direction du bief convoité.
Le montage du rod-pod et les cannes fait en un tour de main mes cannes sont rapidement pêchantes une demi heure avant le lever du soleil. C’est bon je puis me reposer après le rangement de mon matos. Comme beaucoup d’entre nous après une bonne tasse de café chaud c’est un petit somme qui m'accueille à bras ouverts !
Le réveil se fait peu après le lever du soleil et là le spectacle est … édifiant ! Des milliers voire des millions de gardons agonisant à la surface, des plaquettes mortes jonchent les portes des écluses.


Ou s’agglutinent pour trouver un peu d'oxygène sous les sorties d’égout !

Je suis resté là à contempler le désastre une bonne partie de la matinée la gorge nouée de tristesse et de rage !
Le spectacle des fûts remplis de poissons par les éclusiers est vraiment écoeurant.


Depuis des années les clubs et associations divers riverains de la Dendre ont mis tellement de temps et de travail pour le contrat de rivière, l’amélioration des eaux était en constante progression et petit à petit les espèces de poissons autrefois désertées se rencontraient de nouveau (j’ai rarement vu autant de goujons).
Beaucoup se souviennent des images pas si anciennes des murs de mousse aux écluses de Papignie et Lessines.
Et tout cela pour quoi ?
Qui a fait ça ? … Bien sûr les auteurs sont connus et ce n’est pas la première fois que cela arrive.
Comment cela peut-il arriver ? … Accidentellement bien sûr ! Ben voyons ! Un déversement «accidentel » de produits toxiques qui auraient coûté de l’argent pour être détruits ou éliminés coûte peut-être plus cher que l’amende risquée.
Les réparations ? Peut-être une amende payée pour payer l’essence des Mercedes de nos trop «chers » ministres à l'Etat et un déversement de quelques centaines de kilos de poissons et puis basta pour les quelques tordus qui continuent à s’acharner à pêcher la Dendre.
Vous l'avez compris je suis bien amèr dans ce billet d’humeur et les seules images qui me réchauffent le cœur ce sont les enfants et riverains qui m’ont aidé à transporter quelques poissons dans un bief en aval protégé de cette m… et bien entendu nos amis les pompiers qui ont fait beaucoup avec les très peu de moyens mis à leur disposition.





Publié par CoYoT le 28-10-2005