2006 belgian dreaming ?
Il est bientôt minuit et sous un air de Cotton Eyed Joe, mes souvenirs d’été maintenant bien lointains passent en diaporama devant mes larges yeux avides.

Le feu qui brûle dans l’âtre de la maison me ramène à cette sensation de bien être que je me rappelle avoir éprouvée lors de cette année 2005.



« Avec le temps, va, tout s’en va… »
Avec cette courte phrase sibylline, Léo détrône tous les rois de l’Olympe de Zeus à Chronos, c’est donc nostalgiquement que je me dois de vous narrer ces quelques lignes.

La vie est faite de passion, et dans le fond c’est ce qui déchaîne les hommes.


La passion.

Cette chose que l’on ne peut expliquer, pour laquelle on perd ses priorités et ses valeurs.

Cette attirance innée qui nous rappelle que cette terre n’est pas que misère et que les comptes n’existent pas que dans les livres.

Cette histoire d’amour…





Mais revenons-en à ma propre expérience, du haut de mes 16 ans tout mouillé, de mon ego sans cesse remasteurisé et de ma passion qui ne cesse de s’enflammer.

La pêche de la carpe m’est un peu apparue si j’ose dire, comme une révélation. Souvent je me suis posé la question suivante :
qu’est ce qui m’attire à rester silencieux à côté d’un plan d’eau, pendant parfois plusieurs jours alors que mes camarades passent leur vie sur MSN ou sur leurs playstations?

En toute sincérité c’est une question que je laisse en suspens, que l’on me pose cependant fréquemment et auquel je ne sais répondre que « Parce que… »

Je sais c’est bête, mais ils ne comprendraient pas, ils ne comprendraient pas qu’un si banal poisson puisse attiser ma passion déjà bien entamée…Il suffirait de me regarder à la pêche, de voir le sourire de cet enfant qui brille au soleil, comme celui d’un autre qui aurait appris une bonne nouvelle.

Mais les gens ne prennent même plus la peine de voir le bonheur, c’est devenu la bête noire des hommes qui à force de l’avoir consumé devient monotone. Mais ce n’est pas vraiment le bonheur qui est monotone, c’est son idéologie préconçue. On nous vend le bonheur, pourtant ce dernier est à portée de main.

Mon bonheur à moi n’est pas une idéologie, mon bonheur à moi est un mélange que tous, nous avons déjà ressenti, cette quiétude indescriptible au bord de l’eau plate, dont on a même peur de troubler la tranquillité avec nos copieux amorçages et nos montages d’élite.
Mon bonheur à moi c’est aussi voir ce cormoran becter un alevin à fleur d’eau et repartir dans un bruissement d’ailes sourd.

C’est vivre ces moments de fidélité et de complicité avec son coéquipier autour d’un barbecue sous le bruit des braises qui crissent, à admirer le soleil qui , en douce, se couche en laissant naître la pénombre sur le lac.

C’est vivre, silencieux, un combat nocturne sous le mince filet de lumière blanche qu’émet la lune, à se demander qui de soi ou du poisson vaincra, à admirer la puissance de la carpe, et à respecter son adversaire aussi futé soit-il.

A bon entendeur…


Ma passion est personnelle, je la vis comme je la sens, comme je la vois et comme je la touche.

Pourquoi nous pousse-t'on à défendre une cause aussi loyale qu’est la pêche à la carpe ?



Les rabatteurs existeront toujours, et toujours ils auront malheureusement leur mot à dire, peut-être y voient-ils un certain jouïssement ? Quoi qu’il en soit ces personnes n’ont rien à envier, et la seule chose qu’ils demandent est ce que l’on fait :

Leur répondre.

Ne croyez vous pas que l’on devrait passer au-dessus de ces calomnies
balancées sur nous ?

La réponse aux abrutis n’est-elle pas le silence ?
Et que si l’un d’entre eux lit ces lignes (au moins faut-il qu’il sache lire), je lui adresse un message personnel :




Une nouvelle génération carpiste naît et se forge une place dans ce monde aussi controversé soit-il, qu’est la pêche à la carpe.

Une nouvelle génération élevée dans les valeurs du No-Kill, dans l’amour de la nature et dans celui du poisson.

Une nouvelle génération prête à se battre au front et à laisser couler de l’encre…

De ces quelques lignes, j’espère avoir pu vous faire entrer dans ma passion, mon environnement et ma vie.

A mon premier article, Louis alias ralphy.

Carpialement.

Publié par Ralphy le 20-02-2006
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