Direction le sud
Ca y est je crois que j’ai tout. On est maintenant mercredi, je transporte tout le matos vers la voiture, et charge la coque sur le toit, demain let’s go to le pays du vin et du fromage.
Me voila fin prêt et installé dans la voiture, il est 14 heures 30 cap sur Blois. Ayant 1100 km à parcourir pour attendre la cible nous faisons une halte sur une jolie région située plus ou moins à mi chemin, parlons-en justement de cette jolie région. Elle est à peu près au milieu de la France. Région où d’ailleurs coule la légendaire rivière à silures, la Loire. Cette région est très intéressante et compte de nombreux petits lacs et étangs. Alors toujours pas ? Et oui c’est bien le département du Loire et Cher (41). Mais bon je n’y fais qu’une halte, ce n’est donc la région concernée. Peut être une autre fois, qui sait.
Vendredi le cap change, et on est en route, direction le département de la charcuterie. Il nous reste 600 km pour arriver à destination mais les différents paysages qui défilent à vive allure derrière la vitre me font oublier les km et m’emportent loin dans mes rèves. J’ai hâte de passer ce week-end en compagnie de Yrag et son terrain de jeu favori qui est bien sûr le TARRRRR’
Voilà c’est dit les 600 km restants vont me mener tout droit vers le Tarn (81), région fort jolie situé dans le sud de la France entre les montagnes et la plaine.
« Allo, Gary … Rendez vous au MacDo, ok pas de problème. » 17 heures sur le gsm. (téléphone portable pour la France, Gary n’a pas toujours tout compris ce que je disais à cause des termes « belge » ça éclatait souvent en rigolade, et rien que cela, ça mettait déjà l’ambiance) L’aventure peut commencer!
Un réveil sous la brume qui laissera vite place à un soleil brûlant !
On prend tout mon matériel, le transpose dans la voiture de Gary, et hop on file alors en vitesse pour prendre ses affaires à lui et arriver sur le post avant que la nuit ne tombe. Nous voilà en route pour passer un beau week-end sur les berges de cette jolie rivière aux gorges plus profondes que les cernes qui borderont mes yeux après cette superbe aventure.
Les rayons du soleil qui se couche m’envoient leurs dernières chaleurs, ça fait du bien, après cet hiver ! On arrive aux abords de la rivière via une petite forêt déjà bien verte et bien fleurie comparé à chez nous la végétation est largement en avance. Je suis sous le charme, une session à l’étranger c’est toujours quelques chose de bien particulier surtout quand la beauté du lieu est là ! Arrêtons les rêveries et préparons-nous à avoir de l’action. Nous effectuons les trajets pour amener le matos sur le poste et c’est avec un grand sourire que j’admire le paysage et l’ambiance sous laquelle nous sommes réunis! Gary m’explique comment procéder et me montre les zones qui sont intéressantes à pêcher ! Je devrais placer mes cannes sous la pénombre chose pas toujours facile (une chance que Mr Segreb était là pour placer mon arraché, doué le Gilles, hé hé). Amorcer au cobra n’est alors plus très facile non plus mais avec les impacts qui troublent cette eau éclairée par la lune, j’arriverai plus ou moins à me repérer et amorcer correctement mes spots.
Chacun monte son bivvy et s’installe tranquillement. Nous nous rejoindrons quelques minutes plus tard au bord de la rivière. Les conditions peu stables de ces jours-ci ne nous aideront sûrement pas et nous ne permettront pas de faire un carton mais nous ferrons tout pour sauver le capot ! 23 heures, nous voilà sous les étoiles à papoter comme de vieux papys.
Ton sur ton.
Minuit trente après avoir bien ri nous partons nous coucher et nous installer tranquillement dans nos sacs de couchage. Malgré la chaleur bien présente la journée les nuits, en ce début de saison sont encore très froides. Une fois coincé dans le bed je serai obligé de me soumettre à la fatigue qui m’envahira petit à petit. De plus le son sourd du courant me bercera et m’emportera au fin fond de la rivière.
5 heures plus tard, il fait encore nuit, j’entends un bip régulier mais je ne distingue pas de suite que c’est une de mes cannes ! J’ouvre le bivvy comme un sauvage prends ma frontale au passage et vois alors le swinger en mouvement mais, sur ma batterie. Je cours et le coup classique se produit, le swinger s’arrête. La carpe se fait désirer. J’attends et c’est une poignée de secondes plus tard que le swinger se remettra en action. Je mouline et prends contact. Via le blank de ma canne je ressens que la carpe est déjà dans les herbiers qui se situent dans la remontée du lit de la rivière, elle n’est donc plus très loin du bord.
Apres un gros rush la belle commune finit épuisée sur le tapis. Gary mal en point (pas à cause de bières belges) part chercher le peson et tout ce qu’il faut pour qu’elle se sente à l’aise. Après l’avoir pesée nous la mettons au sac (même si c’est interdit) pour faire les photos quelques heures plus tard, puisqu’il fera jour très vite.
Le matin je me lève toujours tôt, un bon petit déj. Et me voilà d’attaque pour affronter la chaleur qui me décale complètement. Entre 10-12 degrés en Belgique et 20 -25 et parfois pas loin des 30 °C l’après-midi ça fait bizarre ! Gary se lève peu après moi et nous passons à la séance photo où nous pourrons avoir le plaisir de prendre en photo une vraie princesse de rivière ! Tout se passera pour le mieux ! Et quel souvenir, ce combat, cette remise à l’eau qui sont les unes toujours plus magiques que les autres. Ce premier poisson à l’étranger m'a comblé et la revanche sera pour bientôt, parole de belge!
De la pure sauvagerie.
La journée se passe sans trop d’activité quelques sauts en aval mais rien de plus. Le fil ne sortira pas de la bobine excepté pour relancer les cannes.
Un peu de sérieux maintenant, la technique que j’emploie pour pêcher cette rivière comme la plupart des rivières est des plus simples. Mes montages sont simples et costauds. Bas de ligne de +- 25 cm en Quicksilver accompagné d’un hameçon Mika Shakira taille 4, une vraie bombe cet hameçon. Ce dernier est esché de bouillettes Eclips Baitrange et amorcé par ces dernières, 100% boules. Un long leadcore et un plomb de 130 gr (pas trop de courant pour le moment) viendront compléter cette équipe qui la plupart du temps sort gagnante ! Et pour finir une bonne tête de ligne de 70 centièmes, qui me servira de bouclier contre les herbiers et fond tapissé de dreissènes.
Nous relançons les cannes pour la nuit, 2 seront placées dans le lit de la rivière et une au niveau de la cassure. La canne ayant démarré la nuit précédente était seulement eschée d’une bouillette de 20 mm celle-ci était placée dans le lit de la rivière, l’autre canne placée dans le lit était et sera encore pour cette 2ème nuit eschée d’une bouillette accompagnée d’une flottante en forme de bonhomme de neige. La dernière canne, elle placée au niveau de la cassure est montée de 2 bouillette denses.
Il est 9 heures, nous nous préparons tous deux un bon petit repas. Une fois rassasiés nous parlerons de la pêche moderne, des magazines, en gros de notre vision des choses sur la pêche actuelle avec « ses défauts et ses qualités. » Mais soudain, nous sommes dérangés par un son qui nous est à tous très familier.
Un départ puissant fait transpirer mon détecteur, mais je le soulagerai 2 secondes plus tard.
Un départ en début de nuit c’est toujours un moment unique on peut encore profiter de cette douce journée qui se couche et puis ça fait plaisir d’avoir le départ en direct.
Le combat est plus bref que celui de sa cousine de la nuit précédente mais je suis aux anges 2 poissons pour 2 nuits je n’ai pas à me plaindre étant donné que Gary est toujours capot.
Mais malgré son capot il reste plus motivé que jamais et continue à me faire rire !
Allez un dernier sourire et puis à l’eau.
Demain c’est déjà la dernière journée et nous ne resterons que jusqu’à midi pour être plus cool et être sur de remballer sous le soleil. Rien que d’avoir ce sentiment de déjà devoir repartir me casse un peu le moral mais j’essaie de l’oublier! On est bien ici mais bon l’école c’est l’école! Je serai d’autant plus motivé pour terminer ma session jusqu'à bout et de par la même occasion pouvoir revenir et essayer de faire mieux, malgré que je suis déjà très heureux !
On est dimanche matin, Gary a eu son premier départ durant la nuit mais malheureusement le poisson a décroché suite à un petit problème de ferrage ! Mdr Gary avait son bras endormi et il n’a pas su ferrer et mouliner correctement. Et oui ca n’arrive qu’à Garry ce genre de chose il sait jamais faire comme les autres lol mais c’est ça qu’est si génial chez lui !
La session était pour nous finie même s'il nous restait encore quelques heures c’était désespéré étant donné que Gary n’avait jamais touché de jour.
Samedi, ce fut une journée pétillante malgré le calme plat.
Mais la surprise totale ! Une canne, cette fois sur la batterie de Gary démarre et ne s’arrête plus ! Nous sommes bien réveillés et il ne peut normalement rien arriver quoi que, la maîtrise ne soit jamais totale. Après un combat digne d’une commune de rivière elle a l’honneur de terminer dans les bras de Gary. Ta sauveuse, comme quoi on doit toujours y croire et jusqu’ au bout ! Pas toujours facile mais ça paie, la preuve !
Une queue comme seules les carpes de rivières en ont !
Après s’être bien amusés voilà le temps de reprendre la routine, et oui malheureusement ! Tout est clos on peut reprendre la route ! C'était super, cette rivière est sublime tout comme ses poissons et tout ce qui y touche ! J’espère que la « part two » viendra bientôt …
Merci à toi Gary ! Même si on se connaissait qu’à travers le Net, et qu’il y avait de belles bornes qui nous séparaient on a réussi ! Et ce moment restera à jamais gravé dans nos petits cerveaux (de niafronds, nouveau mot inventé par Yrag alias Gary) ! Ca démontre bien le but et le virus qui se cache en nous et qui nous pousse à réaliser des trucs, c’est le mot, des trucs de dingue !
On la met au congel? Non non trop petite. Humour (à la gary) bien sûr, héhé.
Gilles …
Publié par Gilles le 29-05-2006