Galerie: Anthony
Pour toi que veut dire la mentalité "carpiste"?
Voilà un grand mot.
Je dois dire que la « mentalité carpiste », m’a tour à tour amusé, passionné, mais aussi fortement déçu. Je pense qu’il s’agit plutôt d’une ligne de conduite que chacun se fixe, et respecte selon ses propres convictions.
Je vais donc parler de « ma » mentalité carpiste.
Elle prône avant tout, et comme pour beaucoup, le respect, et en particulier, celui de la nature. Respecter la faune et la flore dans son intégralité. Il n’est pas facile de pêcher sans laisser de traces, mais tant qu’à faire, qu’elles soient le moins visible possible, et qu’elles engendrent le minimum de désagréments.
Le respect des autres également, qu’ils soient carpistes ou non, pêcheurs ou non.
Au fil des années, je vois de plus en plus la pêche de la carpe comme la recherche de « l’harmonie » avec tout ceux que nous pouvons croiser au fil de nos sorties. Il n’y a que comme cela que je trouve mon bonheur en étant au bord de l’eau, de façon à refaire le plein d’énergie en toute tranquillité !
Quel est ton terrain de jeu favori?
J’avoue avoir un faible pour les canaux et les lacs.
Les premiers pour les surprises qu’ils recèlent, les seconds, pour la tranquillité qu’ils nous offrent.
Mais il s’agit là d’un point de vue indépendant du terrain de jeu lui-même.
Ce que je recherche avant tout, est le calme, pouvoir admirer un coucher de soleil, la lune et les étoiles, faire des rencontres sympathiques, refaire le monde avec mes amis,… Lorsque ces conditions sont réunies, la plus petite mare, le plus laid canal ou le plus grand lac du monde devient un endroit où il me plaira poser mes cannes.
Depuis combien de temps pêches-tu la carpe?
J’ai commencé la pêche en 1997, lorsque j’avais 15 ans, et je pêche la carpe depuis l’année 2000 environ. Tout ceci à été interrompu par un break de trois ans, entre 2006 et aujourd’hui.
Mais l’envie de me retrouver au cul de mes cannes s’est faite trop forte, et c’est avec un grand plaisir que je retourne au bord de l’eau dès cette année 2009.
Peux- tu nous parler de ta meilleure expérience vécue à la pêche……. et de la pire ?
Ma meilleure expérience, je l’ai vécue lors d’une de mes dernières sessions avant d’arrêter.
Je pêchais l’un de nos lacs en Belgique en solitaire, j’avais prévu d’y rester une semaine.
Durant trois jours, je n’ai pas vu l’ombre d’un départ, ni celle d’un poisson. Je me suis alors rendu sur le milieu du lac, les jumelles à la main, afin d’essayer de repérer du poisson en activité.
Je décidais le lendemain de changer de poste, après avoir vu plusieurs sauts, ce qui s’est avéré payant. J’ai été rejoint par mon ami Olivier, et durant les 4 jours suivants, nous avons fait une dizaine de poissons par jour, en ne pêchant que quelques heures en début de soirée. De plus, les poissons de petite taille étaient quasi absents, l’aiguille du peson passant à chaque fois la barre des 10 kilos ! Une session comme on en voit dans les magasines (rires).
La pire, difficile à dire…
Car même si j’ai eu quelques expériences plus difficiles, le jeu en a toujours valu la chandelle.
Peut-être lors de mes débuts, une petite nuit, sans matériel adapté (nous dormions sur nos fourreaux à même le sol !). Mal éveillé lors d’un départ, je suis tombé dans l’eau. J’étais trempé.
Sans vêtements de rechange, j’ai du dormir avec un simple pull sur moi et une vieille couverture, alors que la température est descendue cette nuit là à 2°C…
Parles-nous de ton matériel
J’attache beaucoup d’importance à mon matériel, non pas pour l’exposer comme lors d’un salon tuning, mais car je veux pouvoir compter dessus à chaque instant. Chacun de mes achats est donc minutieusement pensé et analysé pour être le plus satisfait possible.
Je possède donc en gros, des delkims TXI plus, des moulinets Tournament Entho, des cannes Fox Matrix, un Quattro pod de Fox,…
Le plus important ici encore, n’est pas la marque ou le modèle lui-même, mais que chacun trouve chaussure à son pied pour les objectifs et les envies qu’il se soit fixés.
Publié par Pomilo le 09-03-2009