Pour toi que veut dire la mentalité « carpiste » ?

C’est un état d’esprit que chacun peut interpréter à sa manière mais qui permet d’échapper au stress et au temps qui passe, trop vite, lorsqu’on est au bord de l’eau tellement c’est bon…
Que celui qui n’a jamais pêché nous jette la 1ère pierre…
Le pêche à la carpe est de plus en plus similaire à un safari photo mais c’est surtout un moment de détente sans équivalent. Pêcher à plusieurs permet aussi de partager de bons moments et de créer des liens solides…
Le côté technique et la fabrication des appâts de notre pêche y ajoute un intérêt certain.
Le contact avec la nature fait aussi partie intégrante de notre passion…
Le carpisme est une drogue dévorante qui pourrait vite devenir une obsession délirante si on y fait pas gaffe… Il faut garder les pieds sur terre sous peine de devenir complètement asocial tellement notre passion relègue au second plan les petites choses de la vie quotidienne !
Mais l’ultime récompense est pour moi de tenir un poisson dans les mains, de l’admire et de le voir repartir tranquillement dans son élément...

Quel est ton terrain de jeu favori ?

J’adore la Meuse mais je n’y pêche pas beaucoup ces dernières années car j’ai l’opportunité de pouvoir pêcher des lieux magiques en France…
Vu que j’habite à proximité de plusieurs canaux, j’y trempe régulièrement mes lignes depuis de longues années, et je ne suis toujours pas au bout de mes surprises…
Dans les années 80, j’ai beaucoup pêché le sandre en Meuse avec un oncle dont les parents sont riverains de sa majesté la Meuse dans la région de Huy. Depuis ce temps là, je suis sous le charme de notre fleuve national. Sa puissance, ses secrets, ses témoignages historiques et toutes les générations dont elle à été le berceau.
Lorsque que je serai pré-retraité, la jolie Meuse comptera un riverain de plus, c’est certain!
Je ne suis pas que carpiste, j’aime tous les poissons et j’espère vivre assez vieux pour faire le tour de toutes les techniques de pêche et de tous les endroits qui me font rêver…

Depuis combien de temps pêches-tu la carpe ?

Je suis né en 1961 (et oui, ça passe vite, bientôt 48 balais) et j’ai commencé la pêche à l’age de 11 ans.
Mon frère aîné avait gagné une canne à truite à la kermesse et m’en avait fait cadeau.
A cette époque, j’habitais Nivelles et j’ai trempé ma 1ère ligne dans l’étang de La Dodaine.
Tous les samedis, des truites étaient déversées et il n’était pas difficile d’en piquer, même avec du matériel rudimentaire.
Très vite, à force d’observer les autres pêcheurs, je me suis mis au coup.
Et quelques mois plus tard, je me suis acheté un « lancer à carpe »…
J’avais 12 ans lorsque j’ai pris ma 1ère carpe, le virus m’a alors frappé de plein fouet.
Ensuite le vieux canal, puis l’étang de Vossem et d’autres étangs de la région m’ont permis de me perfectionner.
Le chapitre Vossem a rempli ma mémoire de jolis souvenirs, un ressort amorceur, un macaroni enfilé (ou une boule de pâte) et c’était parti pour de belles déroules…
Mais à l’époque, je n’étais pas encore vraiment carpiste, le vrai virus, celui qui prend aux tripes, c’est au début des années 90 qu’il m’a contaminé, à l’arrivée des nouvelles techniques, comme beaucoup d’entre nous…
Mais c’était un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître

Peux-tu nous parler de ta meilleure expérience vécue à la pêche ainsi que la pire ?

La pire, je préfère ne pas en parler…
Pour les bons moments, ils sont très nombreux mais d’autres belles aventures m’attendent, c’est certain !!!

Peux-tu nous parler de ton matériel ?

Question matériel, j’en ai 3 fois plus qu’il n’en faut, au grand désespoir de mon épouse…
Mes cannes actuelles sont des Aston Sensimax de 13 pieds et 3 lbs ¼, de vrais joyaux.
Mes moulinets des Shimano Ultegra XT.
Pour le reste, je suis blindé, j’ai tout en double ou en triple, je dois être cinglé…
A travers ces quelques mots, j’espère que vous percevez la petite étincelle qui brille dans mes yeux… Pour longtemps encore…

Je vous souhaite à tous de belles palpitations au bord de l’eau…