Escapade salagousienne
Mars, mon ami Fabian, dit Lambi, et moi-même, décidons de passer une semaine de pêche fin septembre ensemble. Nous cherchons donc une destination qui nous convienne.
Après avoir fait quelques recherches sur les plans d’eau qui nous intéresseraient, nous nous mettons d’accord sur une destination de choix : « Le Salagou ».
Un troisième coéquipier se rajoute à notre liste, Pascal. Fin septembre, les préparatifs pour le départ commencent. Nous sommes vendredi début d’après midi et commençons à charger la voiture ainsi que la remorque. Il est 17h, nous commençons la route pour Le lac du Diable, nous allons rouler de nuit pour arriver sur le lac samedi matin. Samedi, 4h du matin, nous sommes sur les rives D’Octon. Un petit somme bien mérité s’impose après cette longue route de près de 1000 km.
Le soleil commence à nous réveiller et nous découvrons pour la 1ère fois ce lac. Il est encore plus envoutant que ce que l’on peut voir sur internet. Suivant les informations que l’on a pu récupérer à gauche et à droite, il nous faut trouver un vent de face pour s’installer. On peut déjà constater que dans la baie d’Octon pas un coup de vent ne vient perturber le lac. On pouvait d’ores et déjà éliminer ce secteur pour les 1er jours de pêche.
Nous remontons dans la voiture direction le village d’Octon pour nous procurer les permis de pêche. Malheureusement, le seul petit magasin qui fourni ce dernier n’en possède plus. Nous voilà donc repartis en direction du magasin de pêche de Clermont l’Herault pour nous procurer ces fameux permis ainsi que pour faire quelques courses à la grande surface du coin. Une fois les permis en poche et les quelques vivres pour la semaine, nous nous dirigeons vers la Baie de Liausson.
Une fois arrivés, le lac changeait radicalement, au lieu d’un lac plat, nous apercevons un lac avec des vagues d’environ 30cm et un vent nord - nord ouest. Après quelques réflexions, nous décidons de nous installer sur notre droite où nous avons la possibilité depuis cette place de prospecter la baie en face de la base nautique et à notre gauche une petite crique battue également par le vent. On commence par gonfler les Zodiacs. Une fois cela réalisé, nous chargeons les bateaux. Départ vers le poste mais ce ne fut pas une partie de plaisir, les vagues et le vent étaient si important que lorsque nous arrivons et commençons à décharger, pas mal de sac étaient trempés dont les sacs de vêtements.
Nous réalisons un deuxième voyage mais cette fois, Lambi décide de longer le bord à pied en tirant le bateau car les vagues et le vent s’intensifient. Une fois sur place et tous les bateaux vidés, nous commençons à monter le camp. La tâche n’est pas simple car planter une sardine sur les berges est presque un calvaire, heureusement, on a pensé à prendre un marteau !
Une fois tout terminé, les rod pod placés, les cannes montées, nous devons nous résigner à pêcher un peu à l’aveugle étant donné que le vent nous empêche de sortir les zodiacs.
L’après-midi, la nuit et la journée suivante se passent sans que rien ne vienne perturber notre sommeil. Le lendemain soir, nous avons enfin un petit créneau de 2h sans vent, ce qui nous permet de sortir enfin les bateaux. Après un repérage, nous plaçons nos cannes sur différentes cassures et en bordure d’herbier. Les herbiers se trouvaient sur la gauche du campement dans la petite crique de plus ou moins 2 m de profondeur. La nuit se passe et nous ne comptabilisons toujours pas de carpe, juste un petit carassin en fin de soirée qui est venu nous rendre visite.
Nous avons du vent et des vagues atteignant des creux de 60cm jusqu’au mercredi matin, nous empêchant donc de sortir avec les bateaux. Mercredi matin, nous décidons de déménager après n’avoir enregistré aucun départ sur nos lignes. Nous effectuons quelques tours notamment dans la baie des plots ainsi qu’à Octon. Après quelques informations fraîches de carpistes présent sur le lac, les résultats ne sont pas très encourageants. Il n’y a eu que 3 carpes de sortie sur tout le plan d’eau.
Nous nous dirigeons vers le secteur de Celles et ses arbres immergés. Nous décidons de nous installer faces aux arbres avec l’ile (ancien château) à notre droite.
Nous voilà reparti pour décharger et remonter le campement. Là aussi, heureusement, on a le marteau avec nous. Nous réalisons un petit tirage au sort pour décider qui pêchera à droite (l’île), au milieu ( les arbres morts ) et à gauche ( le large). Pour ma part je pêcherai l’île, Lambi péchera les arbres et Pascal lui hérite du poste de gauche. A l’inverse de Liausson nous n’avons pas un souffle de vent. En fin de journée lorsque tout est monté nous commençons à placer les lignes.
Je décide de placer 2 lignes aux abords de l’île, 1 canne qui exploitera les bordures d’herbier et la dernière fera office de tête chercheuse. Lambi, lui, décide de placer 3 cannes à 10m des arbres devant lui et la 4ème sera placée à nos pieds sur les cassures. Quant à Pascal il repéra quelques souches au large où il placera ses lignes.
La 1ère nuit est calme, juste une brème qui viendra perturber notre début de nuit. Nous sommes jeudi et toujours pas de carpe à l’horizon mais nous avons quand même entendu quelques sauts dans les arbres morts.Nous replaçons les cannes pour la nuit toujours aux mêmes endroits.
A 4h du matin, un détecteur de Lambi retenti. Le voilà en prise avec la 1ère carpe du Salagou !Une fois à l’épuisette, nous découvrons une jolie carpe commune.
Après la pesée, le verdict tombe, elle pèse 13kg. Nous faisons 2-3 photos et ensuite, la carpe ira au sac jusqu’au petit matin pour faire de plus belles prises de vue.
Le soir venu, nous replaçons à nouveau les cannes pour la nuit. Vers 5h du matin, un nouveau départ se produit sur les cannes de Lambi toujours devant les arbres morts.
Nous voilà avec notre 2ème carpe du Salagou, encore une jolie commune de 10,5kg. Après la petite séance photo, elle repartira dans son élément. Après 5 nuits capot, nous sommes samedi et comptabilisons 2 carpes au compteur. Nous devons repartir dimanche, il nous reste donc une nuit de pêche
Pascal continue à pêcher ses souches au large, Lambi continue à pêcher les arbres morts quant à moi, je décide de déplacer mes lignes de l’île pour les mettre un peu avant dans 5 et 8m de fond. La 3ème canne va dans un trou, trouvé entre l’île et la berge dans 10m de fond. La 4ème prospectera toujours les alentours des herbiers. La nuit tombe les cannes sont placées et l’attente commence pour notre dernière nuit.
Je réalise un petit départ sur ma canne près des herbiers, je pars ferrer mais je sens tout de suite que ce n’est pas une carpe. Arrivé près du bord, j’aperçois une brème que je décroche de suite et replace ma canne. Début de nuit, la pluie et le mistral se lèvent. Il est plus ou moins minuit lorsque à nouveau, un détecteur retenti mais cette fois-ci sur les cannes de Lambi.
Nous voilà en prise avec notre 3ème carpe du Salagou. Après un beau combat au milieu des rafales du mistral, elle arrive enfin dans l’épuisette. Après quelques clichés, nous relâchons cette dame dans l’eau.
Nous n’auront plus rien jusqu’au lendemain matin, jour du départ.
Dernière nuit, couchés dans nos bedchairs, la nostalgie de cette semaine nous étreint. Ce lac restera dans nos mémoires, nous en sommes certains. Il est 10h quand tout est chargé dans la voiture. Nous prenons le départ pour la maison, la tête remplie de bons souvenirs. Verdict, après 8 nuits, nous avons réussi à prendre 3 carpes d’un poids moyen de 10-12 kg.
Pour ma part, malgré aucune carpe, le lac du diable me reverra !
Publié par Vincent le 27-07-2011